Uncharted 4 : avis subjectif
Vous ne l’avez pas demandé, mais il est quand même là: voici mon avis subjectif sur Uncharted 4 sur PlayStation 4.
Notice to English readers: Some of the articles on this blog will be in french. This is one of them. All of these articles will be tagged accordingly (tag “french”).
Note préliminaire: Cet article était enfoui dans mon Google drive depuis que j’ai terminé ce jeu. Il est plus vieux que ce blog, et est donc daté de sa dernière mise à jour. Les “notes” datent de la republication, le 11 janvier 2021.
J’ai tout récemment fait l’acquisition d’une PS4. Je m’étais en effet fait la réflexion que, bien que n’étant qu’un joueur très occasionnel, les exclusivités de ma Nintendo Switch ne suffisaient plus à mon appétit de joueur. J’ai beau avoir adoré Zelda Breath Of The Wild, sur lequel j’ai passé plus de 100h, la puissance de cette console ne lui permet pas de fournir des expériences aussi réalistes que ce que peut donner un PC ou une console 8th gen. En outre, plusieurs licences exclusives à Sony me faisaient de l’oeil depuis un temps, à commencer par les jeux de la Team Ico et les grosses licences de Naughty Dog, dont Uncharted fait évidemment partie. Finalement, après quelques temps de réflexion, j’ai fait l’acquisition d’un merveilleux pack Plasytation 4 Slim 1To + Playstation Hits, contenant The Last of Us, Uncharted 4, et Ratchet & Clank. J’ai ajouté à tout cela le fameux Shadow of the Colossus, dont je parlerais peut être lorsque je l’aurais terminé1.
Le jeu qui nous intéresse aujourd’hui, après cette longue et peu utile introduction, est donc Uncharted 4.
Dès le départ, ce qui marque le plus avec ce jeu, c’est la beauté époustouflante des graphismes. C’est sans doute le point qui revient le plus lorsqu’on parle de ce jeu, en tout cas dans la presse. En 2016, lors de sa sortie, il était qualifié de “claque graphique”, et je dois avouer que pour moi c’est toujours le cas en 2018. Les textures, la modélisation, les animations, les détails dans les décors et les environnements : tout dans ce jeu est magnifique, et on sent un souci du détail qui fait plaisir. Je n’ai pas trop pris mon temps en faisant le jeu, aussi je n’ai pas eu le loisir d’explorer tous les recoins de chaque map, mais tout ce que j’ai pu voir était somptueux. J’avais vraiment l’impression parfois de me trouver devant un film.
Cette impression de me trouver devant un film, elle est aussi très renforcée par les dialogues. Je n’ai pas vraiment l’habitude des jeux doublés intégralement (merci Nintendo pour ça… ou pas), et ici les personnages parlent en permanence, naturellement, s’échangeant des petites blagues. C’est toujours bien joué, toujours sympa, et globalement ça fait très naturel, très spontané. Big up donc pour les efforts de voice acting.
Concernant la trame narrative… On est sur de l’aventure plutôt classique, avec un personnage à la recherche d’un trésor. Comme dans toute recherche de trésor, on passe de lieu en lieu, en s’en rapprochant un peu plus à chaque fois. Et comme dans tout bon film ou jeu d’aventure, on est en compétition avec un ennemi qui recherche aussi le trésor. Ici, c’est la milice ShoreLine qui jouera ce rôle. Pas trop d’originalité donc, même si un ou deux retournement de situation pourront surprendre le joueur.
Passons au système de jeu. C’est là que, selon moi, le bât blesse. Les derniers gros jeux auxquels j’ai joué sont des jeux en monde ouvert, et notamment Zelda Breath of the Wild. Dans BOTW, vous passez votre temps à escalader tout et n’importe quoi pour arriver à votre but. Dans Uncharted 4, c’est pareil, mais en frustrant. Je m’explique. La majorité des phases de déplacement du jeu sont constituées en majorité de trucs à escalader. Pourquoi pas, me direz vous. Je n’ai rien contre l’escalade, j’aime bien ça. Par contre, ce que je n’aime pas, c’est quand on m’impose un parcours. Très souvent, je me retrouve face à une maison, avec une fenêtre, ou des briques sur la façade, et si 5mn avant je pouvais escalader une maison similaire, les développeurs ont décidé cette fois de me faire passer ailleurs. Et l’obstacle que je pouvais franchir sur le tableau précédent devient soudainement infranchissable. Et on retrouve ça un peu partout : sauts qui te tuent parce que trop haut, et dont tu ressors indemne dans la cutscene qui suit; passages largement accessibles en rampant mais sous lesquels on ne peut pas ramper… On sent bien que Uncharted 4 est un jeu très linéaire, et que vous ne devez (pouvez) surtout pas vous écarter du sentier tracé par Naughty Dog. Gamekult relevait dans sa critique du jeu les très fréquents “Press triangle for courte échelle” et j’avoue que c’est, avec les ponts_qui_craquent_quand_tu_marches_dessus (et leur variante pierre_qui_lache_quand_tu_la_saisis), quelque chose d’extrêmement répétitif, donc lassant. Si je me plaisais beaucoup à escalader les reliefs dans le début du jeu, j’ai fini par me lasser de ces phases. De manière générale, ce jeu d’aventure n’encourage pas vraiment le joueur à s’aventurer un peu sur les maps, puisque tout ce qui ne va pas vers la suite du jeu est bouché. Uncharted 4 est un couloir. Ce n’est pas forcément un tort en soi, mais ça peut vite être frustrant à la longue. Le point positif de ces nombreux passages “d’exploration” est tout de même qu’ils permettent de profiter de la vue et du décor. En outre, j’ai, après mes premières heures de jeu (1h30-2h), écrit “Il est vachement bien ce film”. Si cet effet “film” s’estompe une fois les deux premiers chapitres bouclés (sur 23 au total), il reste certains passages très QTE, où il suffit de regarder la cinématique et d’appuyer sur le bon bouton au bon moment. Ces passages constituent presque l’essentiel des deux premiers chapitres (ça et l’escalade en ligne droite), mais laissent davantage de place aux scènes d’action dans la suite du jeu.
Au niveau des scènes d’action, je peux ranger dans cette catégorie les combats, et les trucs-wtf-avec-des-véhicules. Pour les premiers, disons que je ne suis de manière générale pas très doué aux jeux de tirs2, et que même en facile je me suis fait buter un paquet de fois. Mais pas trop d’inquiétudes là dessus, le système d’infiltration est assez bien fait et, quand on sait s’en servir, il permet de mettre KO quelques ennemis avant de débuter la fusillade. En outre, les checkpoint sont assez généreux, vous évitant de devoir reprendre le combat en entier à chaque mort. Par contre, même en facile, sur la fin du jeu il faut facilement vider un chargeur entier sur un ennemi pour pouvoir en venir à bout. Je ne sais pas si c’est moi qui vise mal ou juste qu’ils sont très coriaces, mais à ce que j’ai pu lire c’est un système fait pour inciter à tirer dans la tête. Malgré tout, un headshot suffit rarement à tuer un ennemi du premier coup. Concernant les “trucs-wtf-avec-des-véhicules”, je pense surtout à la scène d’ouverture en bâteau, et au passage en 4x4 à Madacascar, lorsqu’on fuit les équipes de ShoreLine et leur espèce de pseudo-tank des enfers. Ces scènes sont jouissives. J’ai rien de plus à dire, il suffit d’avoir la manette en main pour comprendre. Sur certains passages, on pourra leur reprocher d’être trop scriptées, mais c’est un reproche qu’on peut faire à tout le jeu, et c’est sans doute le manque d’habitude qui parle ici.
Overall, j’avais l’impression d’être devant un bon film d’action, à la Indiana Jones ou Mission Impossible (sans l’objectif de sauver le monde, par contre). Scénario un peu convenu, mais on s’en fout, parce qu’on est là pour en prendre plein la vue avec des décors magistraux, de l’infiltration tendue, et, immanquablement, quelques fusillades et de bonnes grosses scènes d’action. Et du coup, à ce niveau là, rien à dire, on est servis.